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L’epilation definitive est magique car elle transforme la vie de ceux qui souffrent de leurs poils. Cela peut-être une souffrance d’ordre esthétique, ou causée par les irritations et poils incarnés, ou encore par lassitude de devoir sans arrêt les éliminer. Les poils font partie intégrante de notre anatomie, et peuvent représenter un ornement esthétique: cheveux, barbe. Mais leur excès conduit à des aspects disgracieux, ou gêne la vie quotidienne. A côté des techniques “cosmétiques” classiques qui n’éliminent que temporairement le poil (rasage, cire, dépilateur, crème dépilatoire), existent différentes méthodes d’épilation définitive strictement médicales (compte tenu des risques qu’elles présentent, en particulier de brûlures) basées sur le Laser: laser Nd:YAG, laser Alexandrite, laser Diode. La Lumière pulsée a des risques de brûlures tout aussi importants que le Laser, mais son efficacité dépend de la qualité de la machine.
Dans la majorité des cas elle est inférieure au laser, avec nécessité de faire des “séances d’entretien” en permanence. Enfin, l’Electrolyse ou Epilation électrique est une excellente méthode d’épilation définitive qui, bien que lente puisqu’elle se pratique poil par poil, rend de grands services dans les cas qui ne peuvent être traités au laser (poils très clairs ou blancs, poils très fins, zones à risque important de pousse paradoxale).
Les lasers et l’épilation électrique permettent d’obtenir une épilation définitive ou quasi définitive, avec des aléas liés aux caprices de la nature sur lesquels nous n’avons parfois pas de prise: origines ethniques avec pilosité vigoureuse et tenace, niveaux élevés de sécrétions hormonales, jeune âge, certaines zones du corps très résistantes… Ainsi, par exemple, chez une même personne, les poils des demi-jambes vont être éliminés facilement, alors que le haut du maillot ou les orteils s’accrochent. Chez une autre, ce sera différent…
Mais au fait, sur quoi cherche-t-on à agir? Sur les poils eux-mêmes? Eh bien non! Car notre cible, c’est le petit amas de cellules embryonnaires de poils situé à leur base (“bulge”, distinct du “bulbe” qui désigne la racine du poil) que l’on détruit par la chaleur grâce au laser: si toutes ces cellules (“cellules souches pilaires”) sont éliminées, les poils ne poussent plus. Cependant, ces cellules sont situées uniquement à la base des poils “adultes” (matures).
Or ces poils matures, qui dépassent de la peau, ne représentent que 15% de l’ensemble des poils présents dans l’épaisseur de la peau. Et il y a aussi 85% de poils qui sont immatures, “souterrains” dans la peau, et qui ne sont pas affectés par le laser. De ce fait, il faut en théorie au moins sept séances pour détruire tous les poils dans la zone traitée par le laser (7 x 15% = 105%…), avec les variations individuelles indiquées plus haut… L’intervalle entre les séances est en moyenne de 8 semaines, mais là aussi on voit de nombreuses variations en fonction du type de poils (couleur, duvet, zone du corps…). Le Laser ne sélectionne pas chaque poil individuellement: sa lumière balaye toute la surface de la peau, et ce n’est que lorsqu’elle rencontre la mélanine concentrée présente dans le poil qu’elle le fait brûler, sans affecter la peau.
Après le traitement, peu importe que les poils visibles disparaissent immédiatement ou pas. Ce qui compte est que l’on soit sûr qu’ils ont suffisamment chauffé pour détruire les cellules embryonnaires, ce qui est visible grâce aux petites étincelles qui apparaissent lors du passage du faisceau laser. En deux à trois semaines, les racines de poils touchées par le laser vont tomber, avec en même temps l’apparition jour après jour des nouveaux poils qui étaient presque matures (mais encore souterrains) lors du passage du laser.
En résumé, le laser brûle le poil et cela échauffe fortement les cellules embryonnaires voisines qui seront définitivement détruites, c’est pourquoi ce poil-là ne repoussera plus. Les poils qui vont réapparaître sont ceux qui étaient cachés dans la peau lors du précédent passage du laser, ce ne sont donc pas “les mêmes qui repoussent”…
